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Ce 5 Juillet 1978, le train de nuit
qui quitte la Péninsule de Cornouailles est le "Penzance - Londres". Il
quitte son quai à 21 h 30. Il s'agit d'un convoi habituel, six voitures-lits suivies de deux places assises, d'un wagon pour le contrôleur
et l'équipage et d'un fourgon réservé aux bagages. |
| A Plymouth, trois autres unités l'attendaient, deux voitures-lits que l'on
nommera par B, C et un fourgon bagages ; les voyageurs avaient pu s'installer
et se coucher avant que le train n'arrive à 23 h 50. La locomotive
"Brush" de type diesel devait se charger de les mettre en place et
de les mener jusqu'à Londres. |
| Tous les compartiments de la voiture B
étaient complets, sauf deux espaces de deuxième
classe contenant deux couchettes occupées chacun par un voyageur. |
| Deux sacs
de linge étaient entassés dans le vestibule de la voiture B. Il
s'agissait du linge utilisé lors de voyages précédents et d'un sac de linge
propre. Les deux piles étaient appuyées contre un appareil de chauffage
électrique. |
| Malgré la
saison, ce convecteur avait été probablement oublié, car dans toute la
voiture, c'était le ventilateur d'air froid qui fonctionnait. Il faut
préciser que cet espace servait d'entrepôt pour le matériel et personne
n'y séjournait longtemps. |
| Le train
quitta Plymouth à 0 h 30. A cet instant, les responsables du contrôle des
voitures inspectèrent le convoi, comme d'habitude sans détecter quoi que
soit. Tout le personnel du train, qu'il soit employé de la poste ou des
bagages ne remarquèrent d'irrégularités. |
| Pourtant,
45 minutes plus tard, juste avant de parvenir à Taunton, le train devait
effectuer un arrêt d'urgence. La voiture B était en flamme et Onze passagers
étaient décédés. |
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La
plupart d'entre eux sont morts asphyxiés par les émanations de gaz toxique
provenant de certains matériaux et probablement diffusées par le système
d'air conditionné. |
Déroulement des Faits.
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Les
rescapés racontèrent, comment ils s'aperçurent qu'un drame était en
train de se dérouler. "Le train était à son plein régime quand,
nous remarquâmes une odeur de brûlé. Nous nous levâmes pour vérifier et là
nous fûmes bloqués par un nuage épais de fumée". Le responsable des voitures D
et E, remarqua aussi l'odeur de brûlé lorsque le train entré dans le tunnel
de Whiteball dans la zone limitrophe entre
Devon et Somerset, environ 15 Kms
avant l'arrivée de Taunton. Cet agent inspecta les voitures-lits vers
l'arrière et quand il revint sur ses pas, il fut bloqué par l'épaisse
fumée qui commençait à rentrer dans la voiture C. Il retourna
immédiatement à son poste en voiture D et déclencha le signal d'alarme. |
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Le système
de signalisation aux autorités compétentes, fonctionna rapidement
et la police, les pompiers furent vite sur place, pour s'apercevoir qu'il
ne restait plus beaucoup de marges de manœuvre. Au début, ils
trouvèrent les portes des wagons fermées à clef de l'intérieur et quand
ils purent accéder, la fumée formait un écran tellement épais qu'il était
impossible d'accéder à l'endroit où le feu avait commencé. |
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Les restes
du compartiment B témoignent de la violence de l'incendie. Au début de l'enquête,
on pensa que le feu avait pu être provoqué par un fumeur de la couchette
supérieure, il n'en était rien, car il fut facile de constater qu'il avait
pris dans le vestibule. Même les pompiers munis de leur masque à oxygène
ne purent approcher du brasier. Quand ils pénétrèrent, ils constatèrent
les sacs de linge encore en feu et quand ils arrivèrent aux compartiments du
centre, un spectacle macabre les attendait, les corps des victimes étaient
là gisant. |
L'Enquête.
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Techniquement,
le matériel n'avait pas eu de défaillance. Les matériaux utilisés dans la
construction des wagons sont en général à combustion lente. Cependant,
l'enquête constata que de nombreux équipements modifiés lors de
réparation l'avaient été par du matériel non ignifugé. Il en allait de
même dans les cabines. Certains oreillers étaient en polyuréthane, or ce
matériaux est excessivement dangereux en terme de gaz toxique. |
A qui la faute.
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L'enquête
mis en exergue qu'aucune formation structurée et qualifiée n'était
dispensée au personnel de l'époque en terme de règlement. Les nouveaux employés ne faisaient que suivre
les conseils des anciens. Par ailleurs, on ne trouva aucun moyen de
détection ni de signal d'alarme. |
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Au lendemain
de la tragédie, on prit immédiatement des mesures provisoires pour les
voitures-lits. On travailla notamment à consolider les systèmes de
sécurité en cas d'incendie. |
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