LA BARRE MYTHIQUE DES 500 Km/h

COMMENT DÉBUTE LA RECHERCHE DE LA VITESSE?

    Si un homme a compris l'importance que pouvait avoir la rapidité dans le transport en commun, c'est bien Jean Bertin. Il est le précurseur de l'outil grande vitesse mis à la disposition du grand public. On va commencer l'épopée du TGV par un clin d'œil à l'homme de génie. 

 

    Jean Bertin est né le 5 Septembre 1917 à Druyes les belles fontaines (Yonne). Après des études à Polytechnique (Promotion 1938), il rentre en 1944 à la SNECMA. Très rapidement, il souhaite travailler seul et quitte la fabrication des moteurs d'avion pour fonder sa propre société : BERTIN & CIE

    Son idée est de construire un engin fonctionnant sur un monorail. Sans roue sur un "T " inversé, la machine tient sur un coussin d'air donc, il parait impossible de dérailler. 400 Km/h peuvent être atteints avec un moteur d'avion traditionnel. Dans le glissement obtenu, aucun organe mécanique ne vient freiner les conditions de travail, ce qui est la règles avec une machine à roues. Argument de poids, les perturbations dues à la voie, sont quasi inexistantes dans ce type de configuration. 

  

En transparence, on voit très bien le monorail en "T" inversé.

    Tout laisse à penser que le futur train rapide pourrait ressembler à l'aérotrain ci-dessus. Début 1974 le projet est suivi par les gouvernants, mais en juillet 1974, au nom de nouvelles priorités, les décideurs refusent de continuer à financer cette recherche et tout est réduit à néant.

    Après l'annonce du projet TGV, Jean Bertin comprend qu'il n'y a plus de place pour son dossier "Aérotrain", épuisé par toutes ces années de travail, il disparaît le 21 Décembre 1975, il avait 58 ans.

    Malgré sa disparition, le concept d'un engin rapide, économique et confortable, est né et j'associe avec plaisirs les recherches du Train Grande Vitesse à ces travaux.

Une ligne Grande Vitesse.

    L'idée de construire une ligne à grande vitesse pour relier Paris au Sud-Est vit le jour au milieu des années 1960. Le TGV 001 était propulsé par des turbines à gaz. Mais la crise pétrolière de 1974 va rendre le projet caduc.

    On opta pour des trains à traction électrique à la livrée orange et grise.

    Les premières années de sa mise en circulation, le TGV dépasse tous les espoirs et en Février 1981, il établit son premier record de vitesse en atteignant 380 Km/h. La réussite de ce projet plaça la France en position de choix sur le marché mondial des transports ferroviaires à grande vitesse.

La technologie Grande Vitesse.

    Le développement de la grande vitesse dépend essentiellement des avancées en matière de suspensions, de traction, d'alimentation et de recherche dans l'aérodynamisme et cette matière obéit à une loi essentielle : il faut davantage d'énergie pour vaincre la résistance à l'air. Cette étude rencontre les mêmes soucis que les ingénieurs de l'aéronautique. Ce n'est pas un hasard si Jean Bertin était un ancien ingénieur de la SNECMA.

Le TGV fait école.

    On retrouve le profil du TGV là où les hommes ont souhaité gagner du temps sur le temps et invariablement les pays industrialisés répondent présents. Ainsi Fiat développe le pendulaire "Pendolio ETR450", sur l'image  ci dessous en deuxième plan alors que l'ETR500 le devance.

    La flotte Japonaise avec le Bala propose deux générations ci dessous : le premier spécimen est un engin atteignant la vitesse de 270 Km/h, son successeur sur la droite le dépasse de 50 Km/h grâce à ces alliages légers.

    L'Allemagne n'est pas en reste, elle présente ci dessous l'ICE qui prendra un symbole politique lors de la réunification. En effet, l'Allemagne concrétise la jonction Est-Ouest en réduisant le temps de trajet de façon significative. Alors qu'il fallait 3 heures pour relier Hanovre-Berlin, il faut maintenant 1 h 47. 

l'interCyti Express est le symbole de la réunification.

La vitesse ailleurs dans le monde.

L'Espagne s'inspire du TGV français pour construire son réseau rapide. 

    Pour l'Angleterre en retard dans ce domaine, L'Eurostar est seul représentatif du Train Grande Vitesse, conçu spécialement pour le passage sous la Manche de la ligne Londres, Paris et Bruxelles.

    Une fois sorti du tunnel, l'Eurostar emprunte une ligne de type métro menant à Ashord et Londres. A terme, il est prévu de construire une ligne de concept TGV qui mènera jusqu'à Londres et de prolonger le parcours des Eurostar vers Birmingham et Glasgow.

    La liaison entre Paris, Bruxelles, Amsterdam et Cologne est assurée par une ligne de type TGV appelée "Thalys" : comme Eurostar, il est le fruit d'une étroite collaboration entre les différentes compagnies ferroviaires concernées.

    L'avenir de la grande vitesse.

    Aujourd'hui, la S.N.C.F. doit faire face à un nouveau défi. Alors que le système roue-rail, le fondement de la réussite du T.G.V. n'a pas encore exploité toutes ses potentialités, les Allemands et les Japonais font le pari de la sustentation magnétique. Par ailleurs, si l'on veut, concurrencer l'aviation, il faut se préparer à de nouveaux sauts technologiques. Les ingénieurs français avaient déjà préparé une série de tests dont celle organisée entre Décembre 1989, Mai 1990 et dont les équipes techniques enregistrèrent plusieurs records mondiaux, notamment une vitesse de pointe à 515 Km/h inégalée à ce jour.

L'avenir de la grande vitesse ou l'épopée du TGV.

 

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